Au Togo, la pêche emploie près de 22 000 personnes. Elle contribue à 4% au PIB agricole et à 1,3% au PIB national. En vue d’accroitre la production nationale, réduire les importations et augmenter les revenus des pêcheurs, le Projet de développement de l’aquaculture au Togo (PDAT) a été lancé en 2020. D’une valeur de 1,3 milliard de francs CFA, le projet de développement de l’aquaculture au Togo (PDAT) concerne les investissements prévus pour les années 2021 et 2022.
Le PDAT est exécuté en collaboration avec la société Lofty Farm Sarl chargée de l’assistance technique des aquaculteurs bénéficiaires. Sur le lac Nangbéto, 380 millions de francs CFA ont été investis dans le cadre de la mise en œuvre du projet pour aider les acteurs de la zone. Le montant a servi à faire un don de 60 cages flottantes de 400 m3, 6 pirogues motorisées, 63 tonnes d’aliments et 56 000 alevins au cours du mois d’août 2021.
Les appuis offerts ont permis de récolter 28,7 tonnes de tilapia en moins d’un an. Actuellement, 70% des tilapias
consommés par les Togolais proviennent de l’importation. Une tendance que le gouvernement compte renverser.
Pour les années à venir, un investissement de 45 milliards de francs CFA dans l’aquaculture est annoncé par le ministère de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière.
Par ailleurs, en vue d’encourager la consommation locale, un cadre légal a été mis en place. Il conditionne l’approvisionnement en poissons importés à l’achat d’une certaine quantité de tilapias togolais, à travers des quotas
inférieurs à 10%. En 2021, plus de 4 000 tonnes de poissons ont été sortis du port de pêche artisanale de Lomé,
contre 3 450 tonnes en 2020 et 3 200 tonnes en 2019.
A Gbétsogbé, en avril 2019, les dirigeants ont inauguré une infrastructure de pêche, après un investissement de plus de 20 milliards de francs CFA. Elle possède une capacité de 300 pirogues et peut contenir jusqu’à 8 000 personnes comprenant des pêcheurs, des femmes transformatrices et des mareyeuses.
Source: L’Economiste